mercredi 22 avril 2009

Un point bleu pâle - Carl SAGAN

Le 14 février 1990, la NASA commande à la sonde Voyager1 qui avait terminé sa mission primaire, de se retourner et de photographier les planètes qu'elle avait visitées. Une des images que Voyager1 renvoie est celle de la Terre à 6,4 milliards de kilomètres (soit plus de 42 UA – soit 6 heure lumière), juste « un point bleu pâle » dans la photo granuleuse. Le minuscule point est presque perdu dans la lueur du Soleil. À ce moment là, l'océan Pacifique renforçait le bleu de la Terre.


Regardez encore ce point. C'est là. C'est chez nous. C'est nous.

Dessus, tous ceux que vous aimez, que vous connaissez, dont vous avez entendu parler. Tout être humain qui a jamais existé a vu sa vie s'y dérouler. La somme de nos joies et de nos peines, de milliers de religions sûres d'elles, d'idéologies et de doctrines économiques, chaque chasseur et chaque cueilleur, chaque héros et chaque lâche, chaque fondateur et destructeur de civilisations, chaque roi et chaque paysan, chaque couple amoureux, chaque mère et chaque père, chaque enfant plein d'espoir, chaque inventeur et chaque explorateur, chaque professeur de morale et chaque politicien corrompu, chaque superstar et chaque guide suprême, chaque saint et chaque pêcheur, dans l'histoire de notre espèce a vécu là, sur cette poussière suspendue dans un rai de lumière du Soleil.

La Terre est une très petite scène dans la vaste arène du cosmos. Pensez aux rivières de sang versées par ces généraux et empereurs pour que, dans la gloire et le triomphe, ils puissent devenir les maîtres momentanés d'une fraction d'un point. Pensez aux cruautés sans fin commises par les habitants d'un coin de ce pixel sur les habitants d'un autre coin de ce même pixel, leurs fréquents désaccords, leur ardeur à s'entretuer, la ferveur de leur haine.

Nos poses affectées, notre importance imaginée, l'illusion que nous aurions une place privilégiée dans l'Univers sont toutes remises en question par ce minuscule point de lumière pâle. Notre planète est une tache solitaire dans la grande obscurité qui nous enveloppe. Dans cette obscurité, dans cette immensité, il n'y a rien qui laisse croire que nous serons sauvés par d'autres que nous-mêmes.

La Terre est le seul monde connu à l'heure actuelle qui abrite la vie. Il n'y a pas d'ailleurs, au moins dans un futur proche, où notre espèce pourrait migrer. Visiter, oui. S'installer, non. Que cela nous plaise ou pas, pour le moment c'est sur la Terre que nous nous dressons.

On dit que l'astronomie est une expérience qui rend humble et qui forge le caractère. Il n'y probablement pas de meilleure preuve de la sottise des vanités humaines que cette lointaine image de notre minuscule monde. A mes yeux, elle souligne que nous devons traiter les autres avec bienveillance, préserver et apprécier ce point bleu pâle, la seule maison que nous n'ayons jamais eue.

Carl Sagan, 11 mai 1996

Pour en savoir plus sur l'astronome américain Carl Sagan ,cliquez ici. Carl Sagan est connu du grand public pour ses œuvres de vulgarisation scientifique.

dimanche 12 avril 2009

Les étoiles, mères des atomes - Conférence

Roland Lehoucq, grand vulgarisateur de l’astronomie
et astrophysicien au CEA Saclay, est l'invité de la
Société Astronomique de Bourgogne.
La conférence intitulée « Les étoiles, mères des atomes »
aura lieu Salle de Flore (Hôtel de Ville de Dijon)
le 17 avril à 18h30.

Roland Lehoucq est aussi professeur à l’Ecole polytechnique. Il est l'auteur de très nombreux articles de vulgarisation sur la forme globale de l’Univers. Il a collaboré à l'exposition « Le grand récit de l’Univers », qui vient récemment d’ouvrir ses portes à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris.

Présentation de la conférence :

  • Pourquoi les étoiles brillent-elles?
  • Quel message nous envoie leur lumière?
  • Comment expliquer la variété et la répartition des atomes dans l'Univers?

Les étoiles les plus massives, en explosant violemment en supernovae, enrichissent le milieu interstellaire en noyaux nouveaux qui entrent dans la composition des futures étoiles. Sans la nucléosynthèse stellaire et les supernovae l'Univers serait un endroit fort peu intéressant ne contenant que les deux éléments primordiaux, l'hydrogène et l'hélium. Les noyaux rencontrés sur Terre sont quasiment tous issus de la nucléosynthèse stellaire ce qui a fait dire, à juste titre, que nous sommes des "poussières d'étoiles".

Venez écouter Roland Lehoucq vendredi prochain pour 18 h 30 Salle de Flore, proche de la mairie de Dijon.
Attention aucune réservation n'est prévue.


mercredi 1 avril 2009

La Société Astronomique de Bourgogne participe aux 100 heures de l’astronomie





Au planétarium de Dijon (14 rue Jehan de Marville)

Séance de découverte du ciel avec ses objets visibles et invisibles :

  • jeudi à 14h30, et 15h30,
  • Vendredi à 9h30, 10h30, 14h30 et 15h30
  • Dimanche à 15h, 16h et 17h.

Au jardin des sciences (même adresse que le planétarium, 14 rue Jehan de Marville)

Tous les jours à partir de 14h : Observation du soleil au moyen d’un télescope et équipé de son filtre solaire indispensable.

A l’OHP (Observatoire des Hautes Plates) route de Corcelles-les-monts

Du jeudi au samedi à partir de 21h, séance d’observation du ciel avec divers instruments. Démonstration atelier de photographie astronomique et de spectrométrie.

Je vous invite à surveiller les médias locaux et nationaux qui ne manqueront pas de parler de cet évènement mondial. Pour plus d’informations concernant les animations en Bourgogne, voir les sites Internet suivants:

* AMA 2009 - Année Mondiale de l’Astronomie en Bourgogne - www.ama09-bourgogne.fr
* SAB -Société Astronomique de Bourgogne - www.astrosurf.com/sab/