mardi 29 septembre 2009

80 HOMMES pour changer le Monde - Entreprendre pour la Planète



En posant le pied sur la Lune, le 21 juillet 1969, Neil Armstrong illustre deux prises de conscience majeures pour l'humanité au même instant. La première, largement célébrée par les médias, est celle de la toute puissance du génie humain; l'Homme est capable de se fixer des défis aussi fou que celui de poser le pied sur la Lune et de les relever.

La seconde est induite par les images de la Terre envoyées depuis la Lune. Nous avons alors la preuve tangible que notre planète n'est qu'une toute petite boule bleue perdue au milieu de nulle part. L'espèce humaine constate de visu que sa planète n'est qu'un espace fini évoluant dans un espace infini. Il n'y a aucun tuyau nous approvisionnant en énergies nouvelles, ni aucun tuyau éjectant nos déchets. A ce jour, aucune autre planète n'a été découverte avec des conditions aussi propices à la vie. Cette boule bleue a beau être un lieu extrêmement riche de vie, c'est le seul lieu connu. Si l'Homme gâche, pollue et détruit cette petite planète où il habite, il doit prendre conscience qu'il n'a aucune alternative pour en trouver une autre ailleurs.

Conclusion du livre « 80 HOMMES pour changer le Monde - Entreprendre pour la Planète » de Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux – Editions « Le livre de Poche »

1609 - L'année Galilée

L'histoire retiendra que le 25 octobre 1609 à Florence, Galilée observe les cratères de la Lune et les 4 satellites de Jupiter pour la première fois. Galilée sera un expérimentateur habile, soucieux de résultats tangibles et de reconnaissance. Il mènera une longue série d'observations et de découvertes provoquant une rupture dans notre vision de l'Univers (monde apparent et monde réel). Cette rupture facilitera l'émergence de la science et de la démarche scientifique moderne.

En 1609, Galilée est agé de 49 ans. Bien qu'enseignant l'astronomie, la mécanique appliquée et les mathématiques, Galilée ne peut encore être qualifié d'astronome. A cette date là, les connaissances en astronomie sont encore rudimentaires. Les lois de l'optique sont inconnues.

En juillet 1609, Galilée construit sa toute première lunette en s'inspirant d'une lunette hollandaise. Contrairement à la lunette hollandaise grossissant 2 fois, celle-ci ne déforme pas les objets et les grossit 6 fois. En effet, il réussit à obtenir une image droite grâce à l'utilisation d'une lentille divergente en oculaire. Cette invention marquera un tournant dans la vie de Galilée et de l'astronomie.

Le 25 août 1609, venant à peine de terminer sa deuxième lunette qui grossit 8 fois, il la présente au Sénat de Venise. La démonstration a lieu au sommet du Campanile de la place Saint-Marc. Les spectateurs sont enthousiasmés : sous leurs yeux, Murano, située à 2,5 km semble être à 300 m seulement et les navires qui s'approchent du port apparaissent deux heures plus tôt qu'à l'œil nu. A l'évidence, cette lunette offre un grand intérêt militaire. A ce moment Galilée ne songe pas à une utilisation en astronomie. Ce qui lui importe alors en priorité c'est les bénéfices qu'il peut en retirer et qui lui permettront de se libérer du poids des contraintes matérielles afin de poursuivre ses travaux sur cette nouvelle physique qu'il est en train d'élaborer.

Galilée offre son instrument et en lègue les droits à Leonardi Donati, Doge de la République de Venise, très intéressé par les applications militaires de l'objet. En récompense, Galilée est confirmé à vie à son poste de Padoue et ses gages sont doublés. Son traitement passe à 1000 florins par an, l'égal du célèbre professeur de philosophie de Padoue, Cremonini. Il se croit un instant libéré des difficultés financières. Cependant le contrat final stipule que cette rente n'interviendra qu'un an plus tard et que toute augmentation ultérieure est exclue. La déception est grande.

C'est alors que le grand duc de Toscane, Côsme II de Medicis, le contacte pour avoir un exemplaire de sa lunette. La Toscane est le pays natal de Galilée qui rêve de revenir à Florence. La perspective de retourner définitivement à Florence, avec des conditions de travail lui permettant de mener à bien ses recherches, le pousse à améliorer ce qui n'est encore qu'un simple tube permettant de rapprocher les objets lointains.

La troisième lunette que Galilée confectionne en ce mois d'octobre 1609 grossit 21 fois, soit 10 fois plus que la lunette hollandaise. Sans le savoir, Galilée va alors donner l'impulsion déterminante à l'astronomie d'observation. Le 25 octobre 1609, en dirigeant vers le ciel cette lunette aux contours mal délimités, il observe les cratères de la Lune ainsi que Jupiter et ses quatre satellites.

Soucieux de promouvoir son invention, Galilée nommera cette lunette perspicillum (étymologiquement voir à travers) dans son Sidereus Nuncius (Le Messager des étoiles, 1610). Galilée confére ainsi sérieux et respectabilité à sa lunette, affirme la rupture qualitative de son instrument d'avec son ancêtre hollandais et sa reconnaissance comme fondateur d'un nouvel instrument scientifique véritable. Sur proposition du prince Feredico Cesi, fondateur de l'Academia dei Lincei (Académie des Lynx), il nommera son innovation telescopium en 1611.

L'aventure du Galilée se terminera en 1633 devant le tribunal de l'inquisition.

lundi 28 septembre 2009

Avant Galilée

En cette fin d'année 1609, il y a 4 siècles, un homme fera une découverte qui changera notre rapport au monde et à la connaissance de ce monde. Pour cela, il imaginera et utilisera un appareil qu'il appellera plus tard télescope. En fait, ce n'était qu'une modeste lunette qui ne grossissait que 21 fois, c'est à dire bien moins que le plus modeste télescope d'aujourd'hui. Cet homme est resté dans l'histoire sous le nom de Galilée (1564-1642), l'astronome bien connu. Mais quels ont été avant lui les hommes qui lui ont ouvert le chemin ? Quelles étaient alors les connaissances de Galilée en astronomie ? C'est ce que je vous propose aujourd'hui de découvrir.

Ptolémée (100-170 après JC), Pour lui, la Terre est au centre de l'Univers. Il développera un système cosmologique ingénieux, basé sur les cycloïdes, apte à rendre compte des mouvements de l'Univers et à prédire les éclipses.

Copernic (1473-1543) : il publie un traité en 1543 qui décrit les phénomènes astronomiques de façon plus simple que celle de Ptolémée. Selon son propos, si on considère que le Soleil est au centre de notre Univers, alors les calculs sur les mouvements des astres sont beaucoup plus simples. Il en conclut que le Soleil est au centre de notre Univers.

Tycho Brahé (1546-1601): il édifie en 1576 un observatoire sur l'île du Hveen, que lui a légué le roi du Danemark. Son but est de refaire la carte du ciel datant des grecs. L'observation se fait à l'œil nu, mais avec une très grande rigueur. Ils notent aussi les positions de planètes sur une longue période, et confie ces relevés à Johannes Kepler. Pour Tycho Brahé, la Terre est toujours au centre de notre Univers (enfin, officiellement....).

Johannes Kepler (1571-1630), élève et disciple de Tycho Brahé (voir ci-dessus)). En 1609, il publie son Astronomia Nova où il expose ses deux premières lois sur le mouvement des corps célestes (orbites elliptiques, loi des aires). Cette année-là va marquer le véritable point de rupture de la révolution copernicienne. Kepler adresse à Galilée un exemplaire de son Astronomia Nova, Mais pour Galilée, l'ellipse n'est qu'une anamorphose du cercle. Laplace (1749-1827) dans son Exposition du système du Monde (1796), expliquera que les "spéculations chimériques" de Kepler sur la disposition du système solaire selon les lois de l'harmonie musicale, furent la cause pour laquelle les astronomes de son temps, Descartes et Galilée, se détournèrent de ses travaux.

Galilée (1564-1642) est souvent présenté comme étant le premier homme ayant tourné une lunette vers les cieux. En fait, Galilée observe les cratères de la Lune et les 4 satellites de Jupiter pour la première fois les 7, 8 et 10 janvier 1610. Et en toute rigueur, d'autres personnes ont observé le ciel avant lui avec un instrument optique.

Thomas Harriot (1560-1621), un mathématicien et astronome anglais, fut le premier à utiliser une lunette astronomique en Angleterre. Informé des travaux de Galilée sur une lunette d'approche à vocation militaire, il s'en construit son propre exemplaire, avec lequel il observera et dessinera les premiers cratères de la Lune le 26 juillet 1609. Mais aucune publication n'atteste vraiment de cette date.

Simon Marius (ou Simon Mayer 1573-1624) un astronome allemand. Dans un calendrier publié en 1611 puis dans un livre de 1614 sur le Monde de Jupiter ( Le Monde de Jupiter découvert en 1609 au moyen du télescope hollandais), Simon Marius déclare qu´en 1609 il avait dirigé une lunette vers le ciel et qu'il avait découvert les satellites de Jupiter indépendamment de Galilée. Il donnera d'ailleurs de meilleures valeurs des périodes de révolution de ces satellites. Il déclarera les avoir découvert et observé dès la fin novembre 1609, mais qu'il était alors trop occupé à déterminer leurs périodes.

Je ne vous en dirai pas plus sur ces hommes qui méritent chacun votre curiosité. Vous pourrez trouver d'autres informations par vous-même. Ces quelques lignes vous auront permis d'évaluer quelles pouvaient être les connaissances de Galilée en astronomie. L'idée d'observer le ciel était alors dans l'air du temps. Si Galilée n'avait pas ouvert cette brèche, alors un autre l'aurait fait à sa place. Finalement, chacun d'entre vous en connaît beaucoup plus en astronomie aujourd'hui, que lui à l'époque.

mercredi 9 septembre 2009

Maquette du LEM

Bonjour,

Voici la maquette du LEM qui a reçu cet après-midi quelques caresses de couleurs. Corinne et moi l'avons réalisée en 40 heures. Cette maquette est maintenant terminée.



Pas mal non ?

Et puis tiens, voici une seconde photo pour le même prix. En cliquant sur les photos, elles deviennent plus grandes, ce qui permet de voir les détails.


Alors vous aussi, faites de même. C'est le premier pas qui coûte.

A bientôt.
André