jeudi 22 octobre 2009

Le Jour de la NUIT - Arc sur Tille

Destiné au grand public, le Jour de la Nuit est une opération de sensibilisation à la protection de la biodiversité nocturne, du ciel étoilé et à la pollution lumineuse. Fort de ses 17 partenaires ancrés partout sur le territoire français, le Jour de la Nuit est une initiative originale et ouverte à tous qui se veut mobilisatrice et festive. Grâce à des activités diverses mises sur pied partout en France, l’événement permet la découverte ludique de la faune et de la flore et l’observation des étoiles avec des astronomes avertis. Par l’implication de nombreuses villes, nous sommes tous invités à renouer le lien avec une nuit préservée et à profiter de ses paysages magiques et fascinants.

Une randonnée nocturne nous amènera à deux endroits privilégiés, propice à l'observation du ciel, car dégagés à 360 degrés, et peu impactés par l'éclairage urbain de Dijon. Nous découvrirons la nature durant la nuit (faune, flore, ciel étoilé), avec le concours d'un animateur nature. Actuellement, des milliers d'oiseaux migrateurs passent dans notre secteur durant la nuit. Nous apprendrons pourquoi.

Environ 50 personnes ont déjà répondu favorablement à cet appel. L'itinéraire est prévu sur des chemins goudronnés et confortables au milieu des champs (propice à l'installation de télescopes en toute sécurité et conditions d'accès pour les véhicules). La distance de cette randonnée est de 4 km pour l'aller et autant pour le retour. En cas de météo peu propice à une sortie en extérieur, pluie notamment, la soirée se déroulera dans une salle communale réservée. Au programme pour l'instant:
* les oiseaux migrateurs qui migrent et passent actuellement dans notre secteur
* les instruments, les cartes du ciel, les documents, les télescopes utilisés par les astronomes
* l'astronomie (Galilée en 1609, le système solaire, les observations du ciel à l'œil nu)

Si vous pensez assister à cet évènement, vous pouvez y laisser un commentaire

vendredi 9 octobre 2009

Galilée - octobre 1609

L'histoire retiendra que les 7, 8 et 10 janvier 1610 à Florence, l'italien Galiléo Galiléi dit Galilée (1564-1642) observe les 4 satellites de Jupiter pour la première fois. Mais où pouvait bien se trouver Jupiter et la Lune ce soir-là?

Actuellement, Jupiter est visible en début de nuit et se trouve à 317° de longitude écliptique dans la constellation du Capricorne. Mais en janvier 1610, selon les calculs que vous pouvez faire vous-même avec le moyens informatiques de l'IMCCE, Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides , Jupiter se trouvait à 81° de longitude écliptique. Cela signifie que Jupiter était visible dans des conditions favorables, assez haut dans le ciel, durant toute la deuxième partie de nuit dans la constellation du Taureau. Pour information, la Lune sera à cet endroit précis dans la constellation du Taureau, le 5 novembre prochain.

Le 8 janvier 1610, le Soleil se trouvait à 270° de longitude écliptique, la Lune se trouvait à 90° ; c'était une pleine lune.

mercredi 7 octobre 2009

La lunette de Galilée


La lunette que Galilée confectionne en ce mois d'octobre 1609 consiste en un tube principal muni de deux logements destinés à accueillir l'objectif et l'oculaire. La longueur totale de cette lunette atteint 927 mm. L'objectif est une lentille plan-convexe, convergente, d'un diamètre de 37 mm diaphragmée à 16 mm avec une longue focale de 980 mm. L'oculaire est une lentille plan-concave, divergente, d'un diamètre de 22 mm et de longueur focale -47,5 mm. Ces caractéristiques lui confèrent un grossissement de 21, soit 10 fois plus que la lunette hollandaise, et un champ de vue en pleine lumière compris entre 8' et 18' d'angle selon le diamètre de la pupille de l'observateur (entre 3 et 6 mm).

Sans le savoir, Galilée va alors donner l'impulsion déterminante à l'astronomie d'observation. Le 25 octobre 1609 à Florence, en dirigeant vers le ciel cette lunette aux contours mal délimités, Galilée observe les cratères de la Lune ainsi que Jupiter et ses quatre satellites pour la première fois. Sur proposition du prince Feredico Cesi, fondateur de l'Academia dei Lincei (Académie des Lynx). il nommera son innovation telescopium en 1611.

Pourquoi Galilée a-t-il choisi cette combinaison de lentilles ? Dans l'Essayeur (1623), Galilée explique qu'il expérimente, sans pousser plus loin la théorie. Ses connaissances en optique sont très superficielles. Il sait ce que l'on savait à l'époque:

  • les lentilles convergentes grossissent les objets visibles éloignés, mais en donnent des images floues,

  • les lentilles divergentes rapetissent ces objets visibles, mais en donnent des images nettes.

Pour choisir le grossissement, il fallait trouver les deux courbures adéquates : une grande pour le convexe et une petite pour le concave, avec bien sûr une infinité de solutions. Les limites étaient fixées par les possibilités technologiques de l'époque: outils et qualité de surfaçage des verres, homogénéité et transparence des verres. Il ne cherche donc pas à innover ou à développer une théorie de l'optique géométrique.

Même si Galilée n'est pas à proprement parler l'inventeur de la lunette et du télescope, il a été un essayeur (saggiatore), comme il le dit lui-même. Il a recherché la lunette astronomique par la voie du raisonnement (per via di discorso, Il Saggiatore, 1623). Cela signifie qu'il a su être un expérimentateur habile, apprenant à connaître le principe profond de la lunette de manière à le maîtriser suffisamment pour aboutir empiriquement aux performances qu'il recherchait. Il va néanmoins créer un instrument scientifique, car précis et optimisé. Par rapport aux instruments astronomiques précédents, c'est un instrument d'un nouveau genre donnant à voir ce que notre œil ne peut même pas percevoir. Il ouvre les portes de l'invisible, brise les apparences et va révolutionner ainsi toute la démarche scientifique tant dans ses méthodes que dans ses objets.

Dans ses essais, même si aucun document n'en atteste, il est permis de penser qu'il a également testé une combinaison avec oculaire convergent. Mais l'encombrement supérieur de cette combinaison et surtout la production d'une image inversée l'en auraient découragé. En effet, ses intentions premières visent plutôt à des applications militaires dans le domaine maritime et terrestre et ne sont pas liées à des préoccupations astronomiques. Du fait du contexte de méfiance à l'égard des lentilles accusées de distordre la réalité, présenter une image droite et non renversée était une garantie de fidélité à la réalité, car Galilée n'était pas en mesure de faire appel à une théorie optique rigoureuse et reconnue.

mardi 29 septembre 2009

80 HOMMES pour changer le Monde - Entreprendre pour la Planète



En posant le pied sur la Lune, le 21 juillet 1969, Neil Armstrong illustre deux prises de conscience majeures pour l'humanité au même instant. La première, largement célébrée par les médias, est celle de la toute puissance du génie humain; l'Homme est capable de se fixer des défis aussi fou que celui de poser le pied sur la Lune et de les relever.

La seconde est induite par les images de la Terre envoyées depuis la Lune. Nous avons alors la preuve tangible que notre planète n'est qu'une toute petite boule bleue perdue au milieu de nulle part. L'espèce humaine constate de visu que sa planète n'est qu'un espace fini évoluant dans un espace infini. Il n'y a aucun tuyau nous approvisionnant en énergies nouvelles, ni aucun tuyau éjectant nos déchets. A ce jour, aucune autre planète n'a été découverte avec des conditions aussi propices à la vie. Cette boule bleue a beau être un lieu extrêmement riche de vie, c'est le seul lieu connu. Si l'Homme gâche, pollue et détruit cette petite planète où il habite, il doit prendre conscience qu'il n'a aucune alternative pour en trouver une autre ailleurs.

Conclusion du livre « 80 HOMMES pour changer le Monde - Entreprendre pour la Planète » de Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux – Editions « Le livre de Poche »

1609 - L'année Galilée

L'histoire retiendra que le 25 octobre 1609 à Florence, Galilée observe les cratères de la Lune et les 4 satellites de Jupiter pour la première fois. Galilée sera un expérimentateur habile, soucieux de résultats tangibles et de reconnaissance. Il mènera une longue série d'observations et de découvertes provoquant une rupture dans notre vision de l'Univers (monde apparent et monde réel). Cette rupture facilitera l'émergence de la science et de la démarche scientifique moderne.

En 1609, Galilée est agé de 49 ans. Bien qu'enseignant l'astronomie, la mécanique appliquée et les mathématiques, Galilée ne peut encore être qualifié d'astronome. A cette date là, les connaissances en astronomie sont encore rudimentaires. Les lois de l'optique sont inconnues.

En juillet 1609, Galilée construit sa toute première lunette en s'inspirant d'une lunette hollandaise. Contrairement à la lunette hollandaise grossissant 2 fois, celle-ci ne déforme pas les objets et les grossit 6 fois. En effet, il réussit à obtenir une image droite grâce à l'utilisation d'une lentille divergente en oculaire. Cette invention marquera un tournant dans la vie de Galilée et de l'astronomie.

Le 25 août 1609, venant à peine de terminer sa deuxième lunette qui grossit 8 fois, il la présente au Sénat de Venise. La démonstration a lieu au sommet du Campanile de la place Saint-Marc. Les spectateurs sont enthousiasmés : sous leurs yeux, Murano, située à 2,5 km semble être à 300 m seulement et les navires qui s'approchent du port apparaissent deux heures plus tôt qu'à l'œil nu. A l'évidence, cette lunette offre un grand intérêt militaire. A ce moment Galilée ne songe pas à une utilisation en astronomie. Ce qui lui importe alors en priorité c'est les bénéfices qu'il peut en retirer et qui lui permettront de se libérer du poids des contraintes matérielles afin de poursuivre ses travaux sur cette nouvelle physique qu'il est en train d'élaborer.

Galilée offre son instrument et en lègue les droits à Leonardi Donati, Doge de la République de Venise, très intéressé par les applications militaires de l'objet. En récompense, Galilée est confirmé à vie à son poste de Padoue et ses gages sont doublés. Son traitement passe à 1000 florins par an, l'égal du célèbre professeur de philosophie de Padoue, Cremonini. Il se croit un instant libéré des difficultés financières. Cependant le contrat final stipule que cette rente n'interviendra qu'un an plus tard et que toute augmentation ultérieure est exclue. La déception est grande.

C'est alors que le grand duc de Toscane, Côsme II de Medicis, le contacte pour avoir un exemplaire de sa lunette. La Toscane est le pays natal de Galilée qui rêve de revenir à Florence. La perspective de retourner définitivement à Florence, avec des conditions de travail lui permettant de mener à bien ses recherches, le pousse à améliorer ce qui n'est encore qu'un simple tube permettant de rapprocher les objets lointains.

La troisième lunette que Galilée confectionne en ce mois d'octobre 1609 grossit 21 fois, soit 10 fois plus que la lunette hollandaise. Sans le savoir, Galilée va alors donner l'impulsion déterminante à l'astronomie d'observation. Le 25 octobre 1609, en dirigeant vers le ciel cette lunette aux contours mal délimités, il observe les cratères de la Lune ainsi que Jupiter et ses quatre satellites.

Soucieux de promouvoir son invention, Galilée nommera cette lunette perspicillum (étymologiquement voir à travers) dans son Sidereus Nuncius (Le Messager des étoiles, 1610). Galilée confére ainsi sérieux et respectabilité à sa lunette, affirme la rupture qualitative de son instrument d'avec son ancêtre hollandais et sa reconnaissance comme fondateur d'un nouvel instrument scientifique véritable. Sur proposition du prince Feredico Cesi, fondateur de l'Academia dei Lincei (Académie des Lynx), il nommera son innovation telescopium en 1611.

L'aventure du Galilée se terminera en 1633 devant le tribunal de l'inquisition.

lundi 28 septembre 2009

Avant Galilée

En cette fin d'année 1609, il y a 4 siècles, un homme fera une découverte qui changera notre rapport au monde et à la connaissance de ce monde. Pour cela, il imaginera et utilisera un appareil qu'il appellera plus tard télescope. En fait, ce n'était qu'une modeste lunette qui ne grossissait que 21 fois, c'est à dire bien moins que le plus modeste télescope d'aujourd'hui. Cet homme est resté dans l'histoire sous le nom de Galilée (1564-1642), l'astronome bien connu. Mais quels ont été avant lui les hommes qui lui ont ouvert le chemin ? Quelles étaient alors les connaissances de Galilée en astronomie ? C'est ce que je vous propose aujourd'hui de découvrir.

Ptolémée (100-170 après JC), Pour lui, la Terre est au centre de l'Univers. Il développera un système cosmologique ingénieux, basé sur les cycloïdes, apte à rendre compte des mouvements de l'Univers et à prédire les éclipses.

Copernic (1473-1543) : il publie un traité en 1543 qui décrit les phénomènes astronomiques de façon plus simple que celle de Ptolémée. Selon son propos, si on considère que le Soleil est au centre de notre Univers, alors les calculs sur les mouvements des astres sont beaucoup plus simples. Il en conclut que le Soleil est au centre de notre Univers.

Tycho Brahé (1546-1601): il édifie en 1576 un observatoire sur l'île du Hveen, que lui a légué le roi du Danemark. Son but est de refaire la carte du ciel datant des grecs. L'observation se fait à l'œil nu, mais avec une très grande rigueur. Ils notent aussi les positions de planètes sur une longue période, et confie ces relevés à Johannes Kepler. Pour Tycho Brahé, la Terre est toujours au centre de notre Univers (enfin, officiellement....).

Johannes Kepler (1571-1630), élève et disciple de Tycho Brahé (voir ci-dessus)). En 1609, il publie son Astronomia Nova où il expose ses deux premières lois sur le mouvement des corps célestes (orbites elliptiques, loi des aires). Cette année-là va marquer le véritable point de rupture de la révolution copernicienne. Kepler adresse à Galilée un exemplaire de son Astronomia Nova, Mais pour Galilée, l'ellipse n'est qu'une anamorphose du cercle. Laplace (1749-1827) dans son Exposition du système du Monde (1796), expliquera que les "spéculations chimériques" de Kepler sur la disposition du système solaire selon les lois de l'harmonie musicale, furent la cause pour laquelle les astronomes de son temps, Descartes et Galilée, se détournèrent de ses travaux.

Galilée (1564-1642) est souvent présenté comme étant le premier homme ayant tourné une lunette vers les cieux. En fait, Galilée observe les cratères de la Lune et les 4 satellites de Jupiter pour la première fois les 7, 8 et 10 janvier 1610. Et en toute rigueur, d'autres personnes ont observé le ciel avant lui avec un instrument optique.

Thomas Harriot (1560-1621), un mathématicien et astronome anglais, fut le premier à utiliser une lunette astronomique en Angleterre. Informé des travaux de Galilée sur une lunette d'approche à vocation militaire, il s'en construit son propre exemplaire, avec lequel il observera et dessinera les premiers cratères de la Lune le 26 juillet 1609. Mais aucune publication n'atteste vraiment de cette date.

Simon Marius (ou Simon Mayer 1573-1624) un astronome allemand. Dans un calendrier publié en 1611 puis dans un livre de 1614 sur le Monde de Jupiter ( Le Monde de Jupiter découvert en 1609 au moyen du télescope hollandais), Simon Marius déclare qu´en 1609 il avait dirigé une lunette vers le ciel et qu'il avait découvert les satellites de Jupiter indépendamment de Galilée. Il donnera d'ailleurs de meilleures valeurs des périodes de révolution de ces satellites. Il déclarera les avoir découvert et observé dès la fin novembre 1609, mais qu'il était alors trop occupé à déterminer leurs périodes.

Je ne vous en dirai pas plus sur ces hommes qui méritent chacun votre curiosité. Vous pourrez trouver d'autres informations par vous-même. Ces quelques lignes vous auront permis d'évaluer quelles pouvaient être les connaissances de Galilée en astronomie. L'idée d'observer le ciel était alors dans l'air du temps. Si Galilée n'avait pas ouvert cette brèche, alors un autre l'aurait fait à sa place. Finalement, chacun d'entre vous en connaît beaucoup plus en astronomie aujourd'hui, que lui à l'époque.

mercredi 9 septembre 2009

Maquette du LEM

Bonjour,

Voici la maquette du LEM qui a reçu cet après-midi quelques caresses de couleurs. Corinne et moi l'avons réalisée en 40 heures. Cette maquette est maintenant terminée.



Pas mal non ?

Et puis tiens, voici une seconde photo pour le même prix. En cliquant sur les photos, elles deviennent plus grandes, ce qui permet de voir les détails.


Alors vous aussi, faites de même. C'est le premier pas qui coûte.

A bientôt.
André

vendredi 26 juin 2009

Le Soleil de Minuit

Nous avons eu le bonheur de découvrir dernièrement la Magie du Cap Nord et le Soleil de Minuit dans les meilleures conditions, c'est à dire en bateau, sur le Princess Danaé qui embarquait depuis Marseille le 4 juin dernier. Après un passage mouvementé par Gibraltar et la pluie au Portugal, nous avons enfin retrouvé le Soleil à Jersey. Nous sommes remontés lentement en latitude, bercés par les flots pour arriver au Cap Nord le 21 juin dernier, jour du solstice. Pour les détails de ce voyage, je vous renvoie à la publicité faite par les croisières Notre Temps, dont je salue au passage la superbe organisation. Les croisières Notre Temps affrètent régulièrement le Danéa Princess, et je vous recommande ce bateau de croisière pour sa taille humaine et son équipage très sympa.

Alors que retenir de cette croisière en Norvège vers le Cap Nord qui a duré tout de même 3 semaines. J'ai pris plus de 1000 photos, et filmé environ 5 heures de vidéo. Il me faudra un peu de temps pour les monter et trouver le fil conducteur (de retour de croisière, le quotidien reprend vite le dessus). Certes en Norvège, il y a les fjords et leurs glaciers omniprésents, les montagnes et leurs cascades qui plongent à la verticale dans la mer. Quant au Cap Nord, inhospitalier au possible, c'est comme le Mont Blanc; sitôt arrivé, il faut mieux en redescendre au plus vite.


Aussi mon coup de cœur en Norvège, je l'ai eu pour Tromsø, seule ville universitaire située au delà du cercle polaire (latitude 71°N). Notre croisière y a fait escale durant une journée. Toute la jeunesse de cette ville profitait au maximum du Soleil radieux. Toutes proches, les montagnes encore enneigées se miraient dans la mer. Tromsø est une ville jeune, pleine de dynamisme, et j'aimerais bien y retourner, pour y découvrir un autre instant de l'année, avec les aurores boréales, la neige et la nuit polaire. Et puis le climat de Tromsø est relativement clément puisque la température en hiver est au minimum de -4°C, Gulf Stream oblige.


A mon retour à Dijon, ce qui me surprend le plus, c'est le fait qu'il n'y ait pas de Soleil de Minuit auquel je me suis si rapidement habitué et de retrouver notre ciel étoilé. Nous avons fait une magnifique croisière en Norvège, avec des gens charmants que nous espérons bien revoir un jour.


Si vous aussi avez une photo ou un coup de cœur à nous faire partager, sur la Norvège, n'hésitez pas à poster ici.

Solange et André

PS: Pour plus d'informations sur Tromso, cherchez avec votre moteur de recherche les mots clés suvants: Tromso Norvège ou cliquez ici Guide de voyage

mercredi 22 avril 2009

Un point bleu pâle - Carl SAGAN

Le 14 février 1990, la NASA commande à la sonde Voyager1 qui avait terminé sa mission primaire, de se retourner et de photographier les planètes qu'elle avait visitées. Une des images que Voyager1 renvoie est celle de la Terre à 6,4 milliards de kilomètres (soit plus de 42 UA – soit 6 heure lumière), juste « un point bleu pâle » dans la photo granuleuse. Le minuscule point est presque perdu dans la lueur du Soleil. À ce moment là, l'océan Pacifique renforçait le bleu de la Terre.


Regardez encore ce point. C'est là. C'est chez nous. C'est nous.

Dessus, tous ceux que vous aimez, que vous connaissez, dont vous avez entendu parler. Tout être humain qui a jamais existé a vu sa vie s'y dérouler. La somme de nos joies et de nos peines, de milliers de religions sûres d'elles, d'idéologies et de doctrines économiques, chaque chasseur et chaque cueilleur, chaque héros et chaque lâche, chaque fondateur et destructeur de civilisations, chaque roi et chaque paysan, chaque couple amoureux, chaque mère et chaque père, chaque enfant plein d'espoir, chaque inventeur et chaque explorateur, chaque professeur de morale et chaque politicien corrompu, chaque superstar et chaque guide suprême, chaque saint et chaque pêcheur, dans l'histoire de notre espèce a vécu là, sur cette poussière suspendue dans un rai de lumière du Soleil.

La Terre est une très petite scène dans la vaste arène du cosmos. Pensez aux rivières de sang versées par ces généraux et empereurs pour que, dans la gloire et le triomphe, ils puissent devenir les maîtres momentanés d'une fraction d'un point. Pensez aux cruautés sans fin commises par les habitants d'un coin de ce pixel sur les habitants d'un autre coin de ce même pixel, leurs fréquents désaccords, leur ardeur à s'entretuer, la ferveur de leur haine.

Nos poses affectées, notre importance imaginée, l'illusion que nous aurions une place privilégiée dans l'Univers sont toutes remises en question par ce minuscule point de lumière pâle. Notre planète est une tache solitaire dans la grande obscurité qui nous enveloppe. Dans cette obscurité, dans cette immensité, il n'y a rien qui laisse croire que nous serons sauvés par d'autres que nous-mêmes.

La Terre est le seul monde connu à l'heure actuelle qui abrite la vie. Il n'y a pas d'ailleurs, au moins dans un futur proche, où notre espèce pourrait migrer. Visiter, oui. S'installer, non. Que cela nous plaise ou pas, pour le moment c'est sur la Terre que nous nous dressons.

On dit que l'astronomie est une expérience qui rend humble et qui forge le caractère. Il n'y probablement pas de meilleure preuve de la sottise des vanités humaines que cette lointaine image de notre minuscule monde. A mes yeux, elle souligne que nous devons traiter les autres avec bienveillance, préserver et apprécier ce point bleu pâle, la seule maison que nous n'ayons jamais eue.

Carl Sagan, 11 mai 1996

Pour en savoir plus sur l'astronome américain Carl Sagan ,cliquez ici. Carl Sagan est connu du grand public pour ses œuvres de vulgarisation scientifique.

dimanche 12 avril 2009

Les étoiles, mères des atomes - Conférence

Roland Lehoucq, grand vulgarisateur de l’astronomie
et astrophysicien au CEA Saclay, est l'invité de la
Société Astronomique de Bourgogne.
La conférence intitulée « Les étoiles, mères des atomes »
aura lieu Salle de Flore (Hôtel de Ville de Dijon)
le 17 avril à 18h30.

Roland Lehoucq est aussi professeur à l’Ecole polytechnique. Il est l'auteur de très nombreux articles de vulgarisation sur la forme globale de l’Univers. Il a collaboré à l'exposition « Le grand récit de l’Univers », qui vient récemment d’ouvrir ses portes à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris.

Présentation de la conférence :

  • Pourquoi les étoiles brillent-elles?
  • Quel message nous envoie leur lumière?
  • Comment expliquer la variété et la répartition des atomes dans l'Univers?

Les étoiles les plus massives, en explosant violemment en supernovae, enrichissent le milieu interstellaire en noyaux nouveaux qui entrent dans la composition des futures étoiles. Sans la nucléosynthèse stellaire et les supernovae l'Univers serait un endroit fort peu intéressant ne contenant que les deux éléments primordiaux, l'hydrogène et l'hélium. Les noyaux rencontrés sur Terre sont quasiment tous issus de la nucléosynthèse stellaire ce qui a fait dire, à juste titre, que nous sommes des "poussières d'étoiles".

Venez écouter Roland Lehoucq vendredi prochain pour 18 h 30 Salle de Flore, proche de la mairie de Dijon.
Attention aucune réservation n'est prévue.


mercredi 1 avril 2009

La Société Astronomique de Bourgogne participe aux 100 heures de l’astronomie





Au planétarium de Dijon (14 rue Jehan de Marville)

Séance de découverte du ciel avec ses objets visibles et invisibles :

  • jeudi à 14h30, et 15h30,
  • Vendredi à 9h30, 10h30, 14h30 et 15h30
  • Dimanche à 15h, 16h et 17h.

Au jardin des sciences (même adresse que le planétarium, 14 rue Jehan de Marville)

Tous les jours à partir de 14h : Observation du soleil au moyen d’un télescope et équipé de son filtre solaire indispensable.

A l’OHP (Observatoire des Hautes Plates) route de Corcelles-les-monts

Du jeudi au samedi à partir de 21h, séance d’observation du ciel avec divers instruments. Démonstration atelier de photographie astronomique et de spectrométrie.

Je vous invite à surveiller les médias locaux et nationaux qui ne manqueront pas de parler de cet évènement mondial. Pour plus d’informations concernant les animations en Bourgogne, voir les sites Internet suivants:

* AMA 2009 - Année Mondiale de l’Astronomie en Bourgogne - www.ama09-bourgogne.fr
* SAB -Société Astronomique de Bourgogne - www.astrosurf.com/sab/